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vendredi 28 août 2015

Le contentieux des calèches

La présence des calèches dans les rues du vieux Montréal fait la manchette ces temps-ci. Ce sujet d'actualité suscite notre attention et nous amène aujourd'hui à nous poser la question suivante: Est-ce que ces calèches ont raison d'être?


Source: Tara Schulz / Facebook

Si l'on s'attarde à cet être vivant le cheval. Quels sont les avantages de cet animal à accomplir ce travail quotidien? Nous n'en voyons aucun. Maintenir un animal en vie le plus longtemps possible dans le seul but de l'exploiter pour divertir est tout sauf un avantage.

Quels sont les désavantages?  Les besoins biologiques et physiologiques du cheval ne sont aucunement comblés.  Le cheval est soumis pour accomplir un travail excessif dans un environnement inadéquat et souvent dans de mauvaises conditions. Le travail répétitif et l'équipement porté trop longtemps cause énormément de blessures aux chevaux. L'animal ne dispose d'aucun moment de liberté pour se distraire ou socialiser, créer des liens avec d'autres congénères de son espèce et d'exercer ses besoins biologiques comme courir librement en groupe. L'intellect des chevaux très peu stimulée: Longue attente, même parcours, aucuns jeux stimulants, on tire, on mange, on se couche et on recommence. Des dispositifs d'entrave et matériel de contention sont utilisés afin de restreindre et contrôler l'animal particulièrement les oeillères; quand il faut cacher l'environnement à un animal pour le calmer, posons-nous des questions. Le cheval, contrairement à l'humain, est dans l'incapacité de revendiquer quoique ce soit en ce qui concerne ses conditions de vie, ses intérêts et les tâches qu'on lui impose. Il incombe donc d'être à l'écoute de ses besoins biologiques à l'état naturel et de lui offrir un environnement et des conditions les plus adaptés pour lui et non pensé au seul divertissement et profit des humains. 

Source: Wikipedia


Au Québec, nous ne sommes pas sans savoir que le cheval a joué un rôle important durant la période de colonisation jusqu'avant la révolution industrielle comme moyen de locomotion et en effectuant de nombreuses tâches utilitaires, mais de nos jours la modernisation fait en sorte que l'utilisation du cheval est surtout vouée à des fins récréatives. Dans le cas des calèches, ces promenades récréotouristiques n'ont rien à voir avec la nécessité ou la subsistance. L'industrie et l'administration de la ville mettent également l'emphase sur la tradition pour tenter de justifier la présence des calèches. L'exploitation du cheval au nom de la tradition nous paraît surtout comme un leurre lucratif qui se moque royalement des besoins vitaux de l'animal.

Est-ce possible de développer des idées de projets dans ce secteur rustique sans exploiter l'animal? Bien évidemment! D'autres grandes villes l'ont fait tout en préservant le cachet auquel un touriste peut s'attendre. C'est ce que nous appelons être à l'avant-garde, responsable et éthique à la fois. Le maire de New-York propose d'ailleurs une idée écologique et éthique avec des  véhicules d'époque mais électrique. L'animal est peut être doté d'une force incroyable mais ceux qui défendent les calèches par cet argument négligent ses vrais besoins au profit de la rentabilité. Il serait temps de retourner ces chevaux à la campagne entourés des leurs et de gens plus enclins à écouter leurs besoins, respecter leurs intérêts et leur personnalité. Sûrement que des écuries ou centres équestres qui tendent vers cette philosophie accueilleraient ces chevaux avec grand plaisir.

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